Aline Archimbaud interpelle le gouvernement sur le non-recours aux droits sociaux
Aline Archimbaud interpelle le gouvernement sur le non-recours aux droits sociaux
Dans le cadre des questions au gouvernement, Aline Archimbaud, sénatrice de Seine-Saint-Denis et Vice-président de la commissions des Affaires sociales, a interpellé aujourd'hui le gouvernement à la suite de la présentation de la feuille de route du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté, qui touche encore 8,5 millions de personnes (INSEE, 2012).
Aline Archimbaud a salué les avancées du gouvernement sur cette question telles que l’élargissement de la garantie jeune, le renforcement de l’accompagnement, et la mise en place de la prime d’activité dont elle souhaite qu'elle soit ouverte aux jeunes. Elle a également tenu à apporter son soutien à la mise en place de la généralisation du tiers payant.
Rappelant que 35% des personnes éligibles au RSA socle n’y avaient pas recours (chiffre de 2011), le chiffre étant de 20% pour les bénéficiaires de la CMU-C (chiffre de 2013), soit presque un million de personnes, elle a interpellé le gouvernement pour qu'il s'engage à réaliser un choc de simplification pour lutter contre la trop grande complexité des démarches administratives, cause majeure du non-recours aux droits.
C'est en ce sens qu'Aline Archimbaud est revenue sur les propositions contenues dans la mission parlementaire qui lui a été confiée l'année dernière par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault pour lutter contre le non-recours aux soins des personnes les plus démunies, propositions dont très peu ont été mises en œuvre à ce jour.
Faire des économies en tablant sur un non-recours aux prestations est injuste socialement, inefficace financièrement et relève d'une vision court-termiste : les dégâts sanitaires, sociaux, humains engendrent des dépenses bien plus importantes. Surtout, pour Aline Archimbaud : « Le non accès aux droits engendre une telle désespérance qu’il brouille les repères républicains et favorise la montée des extrémismes ».
Dans sa réponse, la secrétaire d'état chargée de la Famille, des Personnes âgées et de l'Autonomie Laurence Rossignol a indiqué que le non-recours constituait une « injustice supplémentaire à l'encontre de ceux qui souffrent déjà ». Le gouvernement s'est engagé à mettre en place des campagnes de communication sur les droits, le renouvellement automatique de l'Aide à la Complémentaire Santé (ACS) pour les bénéficiaires du minimum vieillesse et des mesures de simplification. Si ces mesures vont dans le bon sens, pour Aline Archimbaud, il reste beaucoup à faire.