ARTIS-EELV-PARLEMENT-NUCLéAIRE-éNERGIE-GOUVERNEMENT
PARTIS-EELV-PARLEMENT-NUCLéAIRE-éNERGIE-GOUVERNEMENT
Baupin (EELV) satisfait de la loi sur la transition énergétique, "une étape"
PARIS, 26 mai 2015 (AFP) - Le député écologiste Denis Baupin, vice-président de l'Assemblée nationale, s'est réjoui mardi de l'adoption probable mercredi du projet de loi sur la transition énergétique, "une étape" vers la sortie du nucléaire souhaitée par EELV.
"C'est une étape. C'est la première fois que l'Assemblée nationale va voter sur la stratégie énergétique du pays. Au moment où a été lancé le programme nucléaire, l'Assemblée nationale n'avait pas été consultée. Là, on vote et en plus, on réoriente cette politique", a déclaré M. Baupin sur France Info.
"Partout dans le monde, les gens vont voir que le pays le plus nucléarisé du monde est en train de baisser sa part du nucléaire", a-t-il insisté, évoquant "une étape qui va nous permettre d'allers vers la sortie du nucléaire", qui "reste notre position" chez Europe Écologie-Les Verts.
La fermeture de Fessenheim (Bas-Rhin), doyenne des centrales nucléaires en activité en France, demeure "un point non négociable" pour EELV, a également déclaré M. Baupin. "C'est un engagement du président de la République. La loi permet de l'organiser de façon à ce que cela puisse se faire".
François Hollande a réaffirmé début mars que cette fermeture surviendrait "à l'horizon de la fin du quinquennat", conformément à sa promesse de campagne de 2012.
bpa/gf
Nouveau feu vert de l'Assemblée nationale à la transition énergétique (PAPIER GENERAL)
PARIS, 26 mai 2015 (AFP) - Restauré dans son schéma initial, le projet de loi sur la transition énergétique porté par Ségolène Royal et cher aux écologistes a obtenu mardi un deuxième feu vert de l'Assemblée nationale.
Adopté par 308 voix contre 217, et 31 abstentions -résultat proche de la première lecture-, ce texte, preuve de "respect de la planète" et "chance pour sortir de la crise", va contribuer à "faire de la France un pays exemplaire" à l'approche de la conférence sur le climat à Paris en décembre, s'est félicité la ministre de l'Écologie Ségolène Royal dans l'hémicycle.
A gauche, tous les groupes, sauf le Front de Gauche abstentionniste, ont voté pour ce texte, qui traduit notamment la promesse de François Hollande de réduire de 75% à 50% la part du nucléaire dans la production électrique à l'horizon 2025. Dans les rangs socialistes, quatre ont voté contre, principalement les élus chevènementistes, en désaccord sur le nucléaire; et deux ont opté pour l'abstention, notamment l'ex-ministre de l'Écologie Delphine Batho.
Qualifié de "texte de réchauffement politique avec les écolos" par le porte-parole des députés socialistes Hugues Fourage, ce projet de loi a été raillé par l'UMP comme une illustration des "noces des écologistes avec les socialistes en prévision du prochain remaniement gouvernemental".
Texte "historique", s'est félicité avant même le vote l'écologiste Denis Baupin, soulignant que "le pays le plus nucléarisé au monde, la France, va décider de réduire d'un tiers son parc nucléaire".
Plus mesurée, Cécile Duflot a assuré dans l'hémicycle du plein soutien des écologistes, mais a plaidé pour que "le pays passe à la vitesse supérieure" et aille au "100% renouvelable".
- La méthode Royal –
Outre une centaine de mesures "touchant la vie quotidienne", les radicaux de gauche ont apprécié la "méthode" Royal, qui n'a cessé d'insister sur la "co-construction" notamment avec les parlementaires.
Tous contre en première lecture, les députés du Front de Gauche ont penché pour l'abstention, vu "quelques avancées" et "l'importance des objectifs affichés", même si leur chef de file André Chassaigne a déploré un "dépeçage de la production énergétique dans le pays".
A droite, l'UMP, vent debout contre les dispositions sur le nucléaire et "un décalque approximatif du modèle allemand" fatal à une filière française, a voté quasi "unanimement contre" un texte de "trahison énergétique" et aux objectifs "irréalistes", a lancé Julien Aubert.
L'UDI a un peu durci sa position par rapport à la première lecture, avec moins d'abstentions (16 au lieu de 25) et plus de contre (12 contre 5). "Très très petit texte", avec "quelques avancées" et "des objectifs souhaitables" mais "flou le plus total" sur le financement, a justifié Bertrand Pancher.
Alors que le Sénat, majoritairement à droite, avait tenté d'en amoindrir les objectifs, notamment sur le poids du nucléaire dans le mix énergétique français, l'Assemblée a rétabli le texte dans une version très similaire à la version de la première lecture.
Outre sur les grands objectifs de production et de consommation d'énergie, les députés sont aussi revenus pour l'essentiel à la version originelle du texte par exemple pour développer l'éolien.
Le projet de loi prévoit aussi de remplacer les sacs plastiques non écologiques, d'accroître le développement des véhicules propres, de rendre obligatoire la rénovation énergétique pour les bâtiments privés résidentiels d'ici 2025, d'installer des compteurs "intelligents" pour maîtriser la consommation électrique ou d'interdire les coupures d'eau en cas d'impayés.
Dans les nouveautés introduites par le gouvernement en nouvelle lecture figurent notamment des quotas obligatoires de bus à faibles émissions à compter de 2020.
Et l'Assemblée, unanime, a ajouté des mesures contre le gaspillage alimentaire destinées à empêcher les grandes surfaces de jeter de la nourriture et de rendre leurs invendus impropres à la consommation, par exemple en les javellisant.
Ces dispositions, dont plusieurs parlementaires revendiquent la paternité, ont été portées notamment par l'ancien ministre délégué à l'Agroalimentaire Guillaume Garot, proche de Ségolène Royal et auteur d'un récent rapport sur le sujet.
Le projet de loi va désormais repartir devant les sénateurs, avant son adoption définitive par les députés, qui ont le dernier mot, avant la trêve estivale ou la rentrée.
ic/vdr/glr/bw
Trains intercités: une fermeture de ligne serait "un mauvais signal" (Baupin, EELV)
26/05/2015 09:55:32 GMT+02:00
PARIS, 26 mai 2015 (AFP) - Le député écologiste Denis Baupin, vice-président de l'Assemblée nationale, s'est dit "inquiet" du "très mauvais signal" que constituerait une fermeture de lignes de trains Intercités, alors qu'un rapport d'un député PS préconise notamment d'en "revisiter le périmètre".
Une fermeture de ligne serait "un très mauvais signal, au moment où on va faire la Conférence climatique en France, où l'on dit qu'il faut passer des déplacements automobiles vers les transports collectifs", a déclaré le responsable EELV sur France Info.
"Les voies n'ont pas été bien entretenues, on n'a pas rénové les matériels et au bout d'un moment, on dit que cela fonctionne mal. Evidemment, les gens n'ont pas forcément envie de prendre des trains qui n'arrivent pas à l'heure et qui sont de mauvaise qualité", a développé le député de Paris.
"On a tout investi dans le TGV pendant des années", a-t-il regretté. "Guillaume Pépy, le PDG de la SNCF, le dit clairement: réhabiliter un kilomètre de voie coûte trente fois moins cher que de créer un kilomètre de plus. Donc ce qu'il faut, c'est bien entretenir les lignes qui irriguent le territoire", a insisté M. Baupin.
"Si vraiment, on n'a pas été au bout de rechercher toutes les voies pour le financement et pour faire fonctionner correctement ces lignes, on dira qu'on n'est pas d'accord. Le train continue d'être un élément important du quotidien de nos concitoyens et, évidemment, de la lutte contre la pollution", a-t-il dit.
Par ailleurs interrogé sur la libéralisation des autocars prévue dans le projet de loi Macron, M. Baupin s'est dit "pas forcément opposé à des autocars qui permettent de mieux utiliser la route, car c'est du transport collectif. Mais en complément du train, pas contre le train".
"C'est pour cela que nous proposions une véritable autorité organisatrice des transports au niveau national qui coordonne ensemble les trains et les autocars, avec rabattement des autocars vers le train. Ça, c'est de la complémentarité, pas de la concurrence", a-t-il dit.
Le député (PS) Philippe Duron, président d'une commission d'élus et experts qui a planché sur le devenir des trains Intercités et rend un rapport sur le sujet mardi, estime nécessaire de "revisiter complètement l'offre" et "de dynamiser le réseau".
bpa/cgd/gf