PARIS, 12 novembre 2014 (AFP) - La secrétaire nationale d'EELV Emmanuelle Cosse a demandé mercredi, après les révélations du Monde, "une nouvelle fois" à François Hollande de répondre "dès maintenant" "sur la décision qui a été prise de ne pas révéler la vérité pendant les premières 48 heures" suivant la mort de Rémi Fraisse.
Emmanuelle Cosse demande "une nouvelle fois au président de la République, dans l'attente des résultats des enquêtes en cours, de répondre dès maintenant aux questions de la famille de Rémi Fraisse et de dire la vérité aux Français sur la décision qui a été prise de ne pas révéler la vérité pendant ces premières 48 heures".
Europe Ecologies-Les Verts (EELV) "constate que de nouvelles révélations, publiées ce jour dans le journal Le Monde, viennent conforter ce qu'ils craignaient depuis plusieurs jours: un procès-verbal daté du 29 octobre confirme que les gendarmes connaissaient dès le départ les causes de la mort de Rémi Fraisse".
"Pourtant, il a fallu plus de deux jours pour que l'Etat et le gouvernement ne les reconnaissent", ajoute la patronne des écologistes.
Selon Le Monde daté de jeudi, les gendarmes ont eu connaissance de la gravité de la situation immédiatement après le tir de la grenade soupçonnée d'avoir tué Rémi Fraisse, le 26 octobre, lors d'une manifestation contre le barrage de Sivens (Tarn).
"Nous sommes très choqués par la réaction du ministre de l'Intérieur depuis le début de cette affaire etsa non-réponse (...) Il a essayé de se défausser encore une fois devant l'Assemblée nationale aujourd'hui, c'est très choquant", a réagi François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée, après avoir posé une question dans l'hémicycle au ministre de l'Intérieur.
"Le ministre de l'Intérieur a, de fait, tenté de salir Rémi Fraisse en laissant entendre que la victime pouvait être coupable", a poursuivi M. de Rugy, ajoutant : "Le ministre de l'Intérieur a également sali l'honneur de le gendarmerie, en laissant entendre depuis le début qu'il n'avait pas été informé".
M. Cazeneuve doit-il démissionner ? "Nous considérons que c'est au président de la République et au Premier ministre de voir quelles conséquences politiques ils tirent des manquements extrêmement graves de M. Cazeneuve dans son action de ministre de l'Intérieur", a répondu M. de Rugy.
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