notre dame des landes
groupe écologiste appelle le gouvernement à tirer toutes les conséquences de l’avis négatif rendu par le Conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité
Créé en 1984, sous un gouvernement de gauche, le Conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité (CSPNB) a pour fonction d’émettre «des avis scientifiques destinés à éclairer les choix politiques»
Il exerce des missions « de veille, de conseil, d'alerte et de réflexion prospective sur l'ensemble des questions scientifiques concernant le patrimoine naturel terrestre et aquatique (eaux douces ou marines), qu'il s'agisse de paysages, d'écosystèmes, d'espèces ou de génomes».
Dans une communication du 2 février, très documentée et scientifiquement argumentée, le conseil vient d’émettre «un avis défavorable » à la destruction de l’écosystème humide de Notre-Dame des Landes par la réalisation du projet d’aéroport.
Cet avis rejoint celui de nombreux scientifiques et juristes, qui contestent les conséquences de la réalisation de l’aéroport, et considèrent que le respect des réglementations sur la protection des zones humides ne peut être garanti par le projet en l’état.
Les député-e-s écologistes appellent la ministre de l’écologie et le gouvernement à tirer toutes les conséquences de l’avis scientifique qui vient d’être établi.
Le projet de Notre-Dame-des-Landes soulève tant d’objections – dans son impact environnemental, dans son montage économique et financier, dans sa dimension démocratique – qu’il n’est aujourd’hui ni sage, ni sérieux d’envisager de poursuivre sa réalisation.
L’apaisement démocratique, la raison scientifique, le réalisme économique appellent un abandon du projet de Notre-Dame des Landes et l’étude sérieuse des alternatives qui permettraient de garantir la desserte aérienne de Nantes et de sa région en optimisant les équipements actuels, tout en permettant de préserver l’environnement.
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Pour ce faire, il est urgent que soit décrété un moratoire sur le projet actuel.
«Plus que jamais, nous sommes convaincus que c’est dans le cadre du Droit et de la démocratie que nous parviendrons à l’abandon de ce projet qui n’est plus adapté ni à la réalité des besoins et des moyens économiques, ni à la réglementation sur la protection de l’environnement», explique François de Rugy.
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François de Rugy et Barbara Pompili, coprésidents du groupe écologiste à l'Assemblée nationale
Laurence Abeille et François-Michel Lambert, députés, membres de la commission au développement durable de l'Assemblée nationale
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